La Silicon Valley bruisse de rumeurs et de projets futuristes. Entre implants cérébraux et lunettes de réalité augmentée, certains patrons de la tech comme Elon Musk (Tesla) et Mark Zuckerberg (Meta) jurent que l'ère du smartphone touche à sa fin. Le monde connecté dominé par l'iPhone et autres Android serait sur le point de basculer vers une nouvelle dimension. Pourtant, au milieu de cette révolution annoncée, un acteur fait de la résistance : Apple.

Les prophètes du futur numériques veulent enterrer le smartphone

Commander les appareils avec la pensée. Ça paraît n'être qu'un rêve, mais Elon Musk compte bien y parvenir avec Neuralink en supprimant toute interaction physique. Fini le tapotement frénétique sur l'écran tactile de votre smartphone : l'interface ultime à ses yeux, c'est le cerveau humain lui-même.

Mark Zuckerberg, lui, ne jure que par la réalité augmentée. Selon lui, d'ici à 2030, ses lunettes intelligentes remplaceront les smartphones dans nos poches. Notifications, appels, navigation GPS... tout serait directement projeté dans notre champ de vision.

Nous pouvons également évoquer Bill Gates, le patron de Microsoft. Il parie sur une autre piste délirante : les tatouages électroniques de Chaotic Moon. Ils prennent la forme de véritables capteurs greffés sur la peau, capables de transformer notre corps en tableau de bord numérique.

Enfin, il faut aujourd'hui compter avec Sam Altman, le patron d'OpenAI. À l'origine de ChatGPT, il alimente de nombreux discours qui misent sur une intelligence artificielle ubiquitaire, qui serait intégrée partout, tout le temps. Dans cette vision du monde, plus besoin de smartphone non plus.

Pour ces titans du numérique, le smartphone a valeur de dinosaure condamné à l'extinction. Leur projet nous conduit vers un transhumanisme toujours plus prononcé, où nous serions le propre vaisseau porteur de technologies avec lesquelles nous interagirions directement avec nos sens ou notre cerveau. Mais Apple et son iPhone ne se voient pas dans ce futur.

Tim Cook trace la route d'Apple à part

Dans cette projection futuriste, un joueur de poids refuse de plier. Apple, placé sous la direction de Tim Cook depuis 2011, vient de lancer l'iPhone 16. Certes, le smartphone est bardé d'intelligence artificielle, mais il reste un smartphone. Pas de lunettes imposées, ni d'implant sous la peau. L'objet est toujours bien présent.

Pour le patron d'Apple, le smartphone reste l'outil central de notre quotidien. Il souhaite donc continuer à l'optimiser et d'enrichir ce que nous connaissons déjà plutôt que de courir derrière des utopies technologiques. En somme, Tim Crook croit à l'évolution plutôt qu'à la rupture brutale. Pour lui, l'iPhone n'est pas seulement un produit, c'est une habitude, une extension de la main moderne qu'on ne peut pas abandonner du jour au lendemain.

La position d'Apple place la société dans un clivage profond avec les autres acteurs de la tech. Ce sont deux visions qui s'opposent, l'une qui se lance à corps perdu dans une science-fiction audacieuse, mais risquée, et une autre qui repose sur une réalité bien ancrée mais qui pourrait être un frein pour l'innovation globale.

Tim Cook annonce l'iPhone 16, le nouveau smartphone d'Apple.
Tim Cook.